Expatriés

Particularités fiscales pour les expatriés de l’UE vs. pays hors UE

La Suisse est une destination attrayante pour les expatriés du monde entier. Cela ne dépend pas seulement des opportunités professionnelles et de la qualité de vie, mais aussi des conditions fiscales.

Un facteur décisif est l’origine de l’expatrié : vient-il d’un État de l’UE/AELE ou d’un pays tiers ? Entre ces deux groupes, il existe des différences notables – tant au niveau des autorisations de séjour que des règles fiscales.

Cet article présente les différences pour les expatriés de l’UE et hors UE et explique comment elles impactent concrètement l’obligation fiscale.

Cadre légal : UE/AELE vs. pays tiers

Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP)

Les expatriés de l’UE et des États de l’AELE bénéficient de l’Accord sur la libre circulation des personnes. Cet accord leur donne un accès facilité au marché du travail suisse et un traitement presque équivalent à celui des citoyens suisses.

Pays tiers

Les expatriés hors UE/AELE doivent obtenir une autorisation selon la loi sur les étrangers (LEtr). Les conditions sont plus strictes, notamment concernant le travail indépendant et la durée de l’autorisation de séjour.

Autorisations de séjour et conséquences fiscales

Citoyens UE/AELE

Ils obtiennent généralement sans problème une autorisation B (pour contrats de travail de plus de 12 mois) ou une autorisation L (pour contrats temporaires de moins de 12 mois).
Fiscalement, ils sont traités comme les Suisses : impôt à la source sur le salaire, imposition ordinaire pour certains revenus ou seuils de fortune.

Citoyens hors UE

Ils doivent souvent demander un quota, car le nombre d’autorisations est limité.
Pour les missions temporaires, ils obtiennent généralement une autorisation L.
Fiscalement, ils sont également soumis à l’impôt à la source, mais ont souvent moins de possibilités pour une imposition ordinaire ultérieure si l’autorisation est très courte.

Impôt à la source pour les expatriés UE et hors UE

Règles communes

Pour les deux groupes :

  • L’impôt à la source est prélevé directement par l’employeur.
  • Le statut familial et le nombre d’enfants influencent les barèmes.
  • Les revenus supérieurs à CHF 120’000 ou revenus supplémentaires entraînent une imposition ordinaire.

Différences pratiques

  • Les expatriés de l’UE ont souvent plus de possibilités de déductions et de demander une imposition ordinaire grâce à l’ALCP.
  • Les expatriés hors UE avec autorisation de courte durée sont souvent limités à l’impôt à la source.

Sécurité sociale

Citoyens UE/AELE

Grâce à l’ALCP, les périodes de cotisation en Suisse et dans l’UE sont additionnées. Les années de cotisation AVS en Suisse ne sont pas perdues et sont prises en compte pour la retraite dans le pays d’origine.

Citoyens hors UE

La Suisse a signé divers accords bilatéraux avec des pays tiers (ex. USA, Canada, Inde). Sans accord, les expatriés peuvent parfois demander le remboursement de leurs cotisations AVS lors de leur départ.

Conventions de double imposition

Pays UE/AELE

La Suisse a des conventions avec presque tous les pays de l’UE et de l’AELE. Elles facilitent la coordination fiscale et évitent la double imposition des revenus.

Pays tiers

La Suisse a également des conventions avec de nombreux pays hors UE (ex. USA, Chine, Australie). Cependant, certains pays n’ont pas d’accord – dans ce cas, une double imposition peut survenir.

Exemples pratiques

Exemple 1 : Expat de l’UE à Zurich

Un expatrié allemand travaille avec une autorisation B à Zurich. Son salaire est soumis à l’impôt à la source. Grâce à l’ALCP, il peut également coordonner les droits à la retraite entre l’Allemagne et la Suisse.

Exemple 2 : Expat hors UE à Genève

Un expatrié canadien travaille neuf mois à Genève avec une autorisation L. Il paie l’impôt à la source sans possibilité d’imposition ordinaire. À son retour au Canada, il peut demander le remboursement de ses cotisations AVS grâce à l’accord bilatéral.

Erreurs fréquentes et conseils

Erreurs fréquentes

  • Supposer que tous les expatriés sont traités de la même manière, indépendamment de leur origine
  • Oublier de demander le remboursement des cotisations AVS lors du départ
  • Ignorer l’existence ou l’absence de conventions de double imposition

Conseils pour les expatriés

  • Vérifier à l’avance s’il existe un accord de sécurité sociale avec le pays d’origine
  • Pour les expatriés de l’UE, l’imposition ordinaire peut permettre de bénéficier de déductions
  • Pour les expatriés hors UE, clarifier tôt si les cotisations AVS peuvent être remboursées

Conclusion

Les règles fiscales pour les expatriés dépendent fortement de leur origine. Les citoyens de l’UE et de l’AELE bénéficient de la libre circulation et de règles fiscales facilitées, tandis que les citoyens hors UE sont souvent soumis à des restrictions plus strictes.

Connaître ces différences et utiliser les conventions de double imposition et de sécurité sociale permet d’optimiser sa situation fiscale et d’éviter les mauvaises surprises.

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