Famille et enfants

Successions et donations au sein de la famille : règles fiscales en Suisse

Que ce soit une succession ou une donation de leur vivant, le transfert de patrimoine au sein de la famille est un sujet sensible mais important. Outre les questions émotionnelles et juridiques, les conséquences fiscales jouent un rôle majeur. En Suisse, l’impôt sur les successions et les donations est réglé au niveau cantonal, ce qui entraîne de grandes différences entre les régions.
Dans cet article, vous découvrirez comment les successions et donations intra-familiales sont traitées fiscalement en Suisse, quelles exceptions existent et à quoi faire particulièrement attention.

Principes de l’impôt sur les successions et donations

Objet fiscal

Est imposé le transfert de patrimoine, qui résulte soit :

  • du décès d’une personne (succession), ou
  • d’une donation de son vivant (donation).

Obligation fiscale

En principe, la personne bénéficiaire (héritier ou donataire) est soumise à l’impôt.

Différences entre cantons

Pas d’impôt fédéral

Au niveau fédéral, il n’existe aucun impôt sur les successions ni sur les donations.

Règles cantonales différentes

Chaque canton fixe ses taux, franchises et exonérations, ce qui peut fortement varier la charge fiscale.

  • Dans certains cantons (ex. Schwyz, Obwald, Nidwald), les descendants directs sont entièrement exonérés.
  • Dans d’autres cantons, même les enfants ou conjoints paient un impôt réduit, souvent avec de hautes franchises.
  • Pour les parents éloignés ou les non-parents, les taux sont beaucoup plus élevés (parfois plus de 30 %).

Successions au sein de la famille

Conjoints et enfants

La plupart des cantons exonèrent entièrement les conjoints et descendants directs (enfants, petits-enfants) de l’impôt sur les successions.

Frères, sœurs et autres proches

Pour les frères, sœurs, neveux et nièces, des taux réduits s’appliquent, mais pas d’exonération totale.

Non-parents

Les personnes non apparentées paient dans presque tous les cantons des droits de succession élevés.

Donations au sein de la famille

Traitement fiscal

Les donations sont généralement traitées de la même manière que les successions et sont soumises aux impôts cantonaux sur les donations.

Franchises

De nombreux cantons prévoient des franchises pour les donations aux enfants ou conjoints, permettant que de petits montants restent exonérés.

Obligation de déclaration

Les donations doivent en général être déclarées aux autorités fiscales, même si elles sont exonérées.

Cas particuliers et exceptions

Assurances-vie

Les prestations issues d’assurances-vie peuvent être considérées comme succession ou donation, selon le bénéficiaire, et peuvent être imposables.

Transfert immobilier

Pour les donations ou successions immobilières, des coûts supplémentaires peuvent survenir, tels que l’impôt sur la plus-value immobilière ou les frais de mutation.

Transmission d’entreprise

Pour la transmission d’entreprises au sein de la famille, certains cantons prévoient des allègements fiscaux pour faciliter la succession.

Exemples pratiques

Exemple 1 : Succession aux enfants à Zurich

Un père laisse CHF 500’000 à son fils. À Zurich, les descendants directs sont exonérés – aucun impôt sur la succession n’est dû.

Exemple 2 : Donation à un frère à Berne

Une femme donne CHF 100’000 à sa sœur. À Berne, cette donation est imposable, mais le taux est réduit pour les frères et sœurs.

Exemple 3 : Succession à un non-parent à Genève

Une personne lègue CHF 200’000 à une amie proche. À Genève, un impôt élevé est appliqué car il n’existe aucun lien de parenté direct.

Erreurs fréquentes et conseils

Erreurs fréquentes

  • Penser que toutes les successions et donations sont exonérées
  • Ne pas déclarer les donations, bien qu’il y ait une obligation de déclaration
  • Transférer des biens immobiliers sans tenir compte de l’impôt sur la plus-value

Conseils

  • Vérifier précisément les règles cantonales
  • Déclarer même les donations exonérées
  • Planifier à l’avance : des donations échelonnées permettent de mieux utiliser les franchises
  • Pour des patrimoines ou biens immobiliers importants, consulter un professionnel

Conclusion

Le traitement fiscal des successions et donations en Suisse varie fortement selon le canton.

  • Les conjoints et enfants sont généralement exonérés
  • Les parents éloignés ou non apparentés peuvent payer des taxes élevées

En planifiant à l’avance, en respectant toutes les obligations de déclaration et en tenant compte des différences cantonales, il est possible de réduire la charge fiscale et d’éviter les conflits avec les autorités.

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